Christian Marclay & Günter Müller, « Vitalium » 1’44 (1994)
Dimensions 78,5 x 108 cm (avec cadre)
Matériaux Poudre de fusain sur papier
Mode d’acquisition Achat à la galerie Xippas en 2013
Ce dessin de Dominique Blais est issu d’une expérience qui s’appuie sur une exploitation plastique du son. L’artiste place de la poudre de fusain sur les haut-parleurs d’une paire d’enceintes, qui diffusent ensuite des morceaux de musique contemporaine – ici Vitalium de Christian Marclay et Günter Müller. Le fusain vient se déposer sur une feuille de papier disposée sur les enceintes, pendant toute la durée du morceau. Les formes circulaires, abstraites au premier regard, figurent la trace des haut-parleurs, la diffusion du son se faisant à travers les vibrations de l’air, suivant le battement des baffles. Au flux du son, par nature invisible et immatériel, s’oppose le caractère concret de la trace, de la forme visuelle.
Cette œuvre a été acquise en même temps qu’une autre de Dominique Blais, Bernhard Günter « Un peu de neige salie (Untitled 1/ 92) » 9’00 (1993), réalisée selon le même principe. Toutes deux explorent les liens entre son et arts visuels. Elles ont été présentées ensemble lors de l’exposition « Paysages en scène » en 2017, ou encore avant au musée d’Aquitaine lors de la coécriture du programme d’expositions « Art et archéologie » en 2014/2015.
Le texte intégral d’Anne-Lou Vicente sur le travail de Dominique Blais est en ligne sur Internet. Il fait entre autres référence aux expériences sonores du compositeur John Cage (1912-1992), notamment à sa pièce intitulée 4’33’’ qui a consisté à faire jouer à un pianiste quatre minutes trente-trois secondes de silence, laissant la place aux sons produits par la salle et le public.
Dominique Blais est né à Châteaubriant en 1974.