Identification absurde n°63
Dimensions 53 x 32,5 x 3 cm
Matériaux Laine colorée, canevas, verre, bois peint argenté
Mode d’acquisition Achat à la Galerie Jérôme Poggi en 2018
Cette œuvre fait partie d’une série de « peintures en laine », un ensemble de canevas que réalise Georges Tony Stoll depuis une dizaine d’années regroupés sous le titre générique Identification absurde.
Ce titre est un jeu entre les deux termes, l’« identification » qui est le fait de se confondre avec quelqu’un ou quelque chose, et l’« absurdité » qui provoque une réaction, un certain mouvement. Les formes aux origines floues sont abstraites et font écho aux cartographies visibles dans ses dessins. Pour lui, réaliser une peinture en laine peut être pensé comme un défi face à la production picturale et photographique, une forme de régression, usant de ce qui peut être considéré comme une pratique artisanale. Le principe de la tapisserie est avant tout le remplissage d’espaces dessinés par une forme d’écriture simple et répétitive. « L’usage de la laine, comme celui de la peinture, renforce ce caractère physique des figures. Il s’agit d’un langage réel entre la matière et le dessin qui s’impose comme la preuve d’un autre horizon, où s’invente comme un souffle nouveau, une interrogation », indique-t-il. Il évoque aussi la mise en place d’un protocole performatif prenant en compte l’utilisation de la position assise du corps et un geste répétitif dans un temps plus ou moins défini.
Dans une interview réalisée durant les Rencontres d’Arles en 2012, Georges Tony Stoll est présenté comme « n’étant pas photographe, ni plasticien, ni peintre, mais tout à la fois, artiste avant tout ». Concernant la réception de ses œuvres par le public, « il n’attend pas que vous disiez de son travail « Oh c’est beau ! », il attend simplement que vous vous racontiez votre propre histoire devant ses photos et ses installations ».
Georges Tony Stoll est né à Marseille en 1955.